Danemark : des politiciens espèrent de nouvelles lois contre la zoophilie

Il y a quelques jours, un programme de la chaîne de télévision danoise TV2 sur la zoophilie a suscité un nouveau débat dans la classe politique. Il faut savoir qu’au Danemark, il n’existe pas de loi générique contre cette pratique, ce à quoi le Parti Populaire Danois aimerait remédier. « Il est évident qu’on ne peut pas avoir un état dans lequel les gens qui veulent assouvir leurs pulsions zoophiles ont le droit d’entrer chez des particuliers pour violer leurs animaux sans être pénalisés », s’insurge Marlene Harspsøe, la porte-parole du Parti Populaire pour les questions de défense animale.

La politicienne vient de lancer un appel au ministre de la justice Lars Barfoed, demandant l’interdiction totale des pratiques sexuelles avec des animaux. En 2006, le parti-populaire avait déjà lancé un referendum, et en 2010, un ancien membre du parti, Christian H. Hansen avait présenté un projet de loi. Malheureusement, Lars Boarfoed avait répondu que les législations actuelles étaient suffisantes.


« Les personnes qui sont contre cette interdiction affirment que cette pratique ne représente pas nécessairement une violation des animaux »
, ajoute Marlene Harspsøe. En effet, selon la loi, si l’animal n’est pas blessé ou maltraité physiquement et psychologiquement, l’affaire ne donne pas lieu à une condamnation. « Mais les animaux n’ont pas les moyens d’exprimer leur consentement ou leur non-consentement en matière de relations sexuelles avec des humains, ils sont sans défense et nous ne pouvons tout simplement pas accepter que des animaux soient violés. »

Lars Barfoed a annoncé hier qu’il examinerait de nouveau les propositions. « Je suis prêt à recommencer les discussions au Parlement. Sachez que je suis personnellement opposé à tout type d’acte sexuel entre des humains et des animaux. Je voudrais aussi ajouter qu’il ne faut pas croire que la zoophilie est légale au Danemark. Les lois pour la protection animale et contre la criminalité contiennent déjà des clauses concernant les abus sexuels contre les animaux. »

Par Marie-Sophie Germain
Source : The Copenhagen Post

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